Divinement inspiré par le Saint-Esprit à la fin du mois de septembre, j’ai dû par obéissance à la voix de Dieu, changer la thématique de ma série de quatre prédications pour le mois d’octobre 2015. Le Seigneur m’a conduit dans l’évangile de Mathieu au chapitre 24 où il est question de la prophétie de Jésus sur la fin des temps. C’est le discours du Seigneur sur la montagne des oliviers où les disciples sont venus à lui avec une question : Quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde ? Le Maître répond :
« Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. C’est pourquoi, vous aussi tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y pensez-pas » Matthieu 24.42-44
Les quatre mots que Dieu me donnait étaient : IL Y A URGENCE…
J’ai développé l’urgence d’aimer. Laissez-moi vous suggérer l’urgence de pardonner.
Le dictionnaire Larousse définit le mot pardonner comme étant renoncer à se venger, à punir ou à ne pas tenir rigueur à quelqu’un qui est responsable d’une faute envers nous.
Dans l’exercice du pardon il est toujours plus facile de se positionner comme la personne offensée mais parfois nous blessons et offensons nous aussi.
Quelques vérités à connaître sur le pardon :
– Pardonner est UNE DECISION qui vient donc de notre volonté, ce n’est pas une émotion;
– Pardonner est un choix personnel qui n’engage jamais l’offenseur;
– Pardonner peut apporter la guérison. Des études scientifiques ont démontré que choisir de pardonner s’avère bon pour le corps, pour l’âme et pour l’aspect psychologique de notre personne.
Quand Christ nous pardonne à la croix…
– il prend sur lui notre offense, Dieu a voulu nous pardonner
– il pardonne, il guérit (par ses meurtrissures nous sommes guéris)
Mt 8.17 : « Ainsi s’accomplit la parole du prophète Esaïe, il a pris sur lui nos infirmités et il s’est chargé de nos maladies.»
LE PARDON DE DIEU EST POUR CELUI QUI SE REPENT…
1 Jean 1.9-10 : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous. »
Est-ce que Dieu nous demande de faire la même chose alors qu’il nous invite à pardonner? Autrement dit, devons-nous attendre que l’offenseur se repente ? Est-ce que le pardon divin et le pardon humain sont identiques?
La réponse à ces questions est : NON…Même si cela est parfois très difficile, nous ne devons pas attendre que notre offenseur vienne s’excuser pour lui pardonner.
Parfois on se dit…si au moins il pouvait reconnaître son offense, s’excuser du mal qu’il a fait, si elle ou il pouvait regretter son geste, sa parole…cela serait plus facile pour moi de pardonner…
Pourquoi ne pas attendre ? En décidant d’attendre, l’offenseur conserve un droit sur notre vie et il nous contrôle alors que nous pensons le contrôler. Nous croyons le tenir mais en bout de ligne, c’est lui qui nous tient prisonnier dans les chaînes du ressentiment.
L’autre raison pour laquelle la démarche intérieure du pardon ne doit jamais être conditionnelle à l’attente de la repentance sincère de la personne qui nous a fait du mal, c’est le délai de cette attente. Cela pourrait être très long d’attendre ainsi. Notre offenseur peut être décédé, peut ignorer qu’il nous a offensé ou ignorer jusqu’à quel point il nous a blessé. L’offenseur peut aussi tout bonnement refuser de s’excuser.
Nous comprenons que cette attente des regrets ou de la repentance peut devenir très longue. Quelqu’un a dit que cela pourrait être aussi long que d’attendre l’arrivée d’un bateau à l’aéroport.
Comprenons bien la puissance du pardon divin à la croix…
2 Corinthiens 5.18-19 déclare : « Dieu nous a réconciliés avec lui par Christ, et nous a donné le ministère de la réconciliation. Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. »
Ce petit mot « et » est capital dans ce verset de l’apôtre Paul. Dieu nous a donné à la croix la capacité d’exercer le ministère de la réconciliation. Même si vous pensez que vous ne pourrez jamais pardonner à votre offenseur, si vous croyez que Dieu vous a réconcilié avec Lui par Christ vous êtes : un agent de réconciliation.
Attention toutefois de ne pas croire que pardonner veut dire nécessairement se réconcilier avec l’offenseur ou oublier l’offense commise. Le véritable pardon va permettre de vivre avec l’offense sans que celle-ci ne continue à nous faire mal. Ce faisant nous pouvons entrer pleinement en communion (comme dans une union) avec Dieu qui nous a pardonné en Christ.
Il y a urgence à pardonner…
– Pardonner est un mode de vie pour le croyant
C’est continuel…combien de fois dit Pierre ? Nous connaissons la réponse de Jésus qui a répondu : tu pardonneras 70 fois sept fois comme pour mieux nous dire : pardonne tout le temps, c’est bon pour toi.
– Pardonner rend libre et brise les jougs;
– Pardonner est un investissement pour des grands bénéfices sur les plans émotionnels, spirituels et aussi physiques;
– Le Pardon est l’invention de Dieu, pas celle d’un homme, d’une religion ou d’une philosophie.
Demandons la grâce à Dieu pour qu’il nous aide à pardonner car c’est lui qui nous le demande et qui nous rend capable de le faire.
Matthieu 6.14-15 : « Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses. »
IL Y A URGENCE DE PARDONNER
Pasteur Antoine Amico
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